L’oreille du cheval et celle de l’être humain : sur la même longueur d’onde ?

Pour se comprendre, il faut s'écouter. Et pour s'écouter, il faut pouvoir être équipé d'oreilles qui fonctionnent. Il est connu que certains animaux entendent plus ou moins de sons que l'être humain. Qu'en est-il du cheval ? Entendons-nous tous les sons qu'ils produisent ? nous entendent-ils clairement de leur côté ?

DOSSIER DE VULGARISATION SCIENTIFIQUE : PARLEZ-VOUS CHEVAL ?

Agathe Nobis

11/26/20241 min read

L'humain et le cheval : deux mammifères faits pour s'entendre

Pour se comprendre, il faut déjà pour s’entendre… littéralement ! Grâce au couple de chercheurs Henry et Rickye Heffner (de l’Université de Toledo, en Ohio), nous savons que les audiogrammes (l’ensemble des fréquences perçues) du cheval et de l’humain ont beaucoup en commun.

En effet, chevaux et humains perçoivent particulièrement bien les sons autour de 4 000 hertz (comme vous pouvez le voir sur l’audiogramme ci-dessous avec l’intensité au seuil en ordonnée qui indique à partir de quelle intensité en décibel un son peut être entendu à la fréquence indiquée sur l’axe d'abscisses). Ce fameux 4 000 hertz correspond à peu près au hennissement du cheval et à la voix humaine.

L’étendue varie : le cheval entend en moyenne entre 55 et 33 500 hertz quand l’être humain entend en moyenne entre 20 et 20 000 hertz. Mais cela est assez logique : le cheval perçoit ainsi mieux que nous les bruits lointains, ce qui permet une bonne communication entre individus se déplaçant sur de grands espaces ou pour entendre un danger au loin et avoir le temps de réagir.

Graphique adapté de Heffner et Heffner (1983)

Référence

Heffner, H. E., & Heffner, R. S. (1983). The hearing ability of horses. Equine Practice, 5(3), 27-32.

Agathe Nobis

Stagiaire psychologue

À cheval entre la neuroscience et la psychologie, je suis maintenant en relation à distance avec Kabour, un hongre de 26 ans, après plus de 10 ans de vie commune. Kabour a littéralement changé mon rapport à mes émotions. C’est cette relation, ainsi qu’une expérience en équithérapie en Nouvelle-Zélande, qui m’ont poussé à reprendre mes études entre psychologie clinique et recherche scientifique.